Bâti et bâtiments
Bâti et bâtiments
De nombreux bâtiments témoignent de l’Histoire de la citadelle. En voici quelques uns toujours visibles aujourd’hui :
Les fortifications
Aujourd’hui, la citadelle se développe sur une surface de 33 hectares. Elle a gardé l’intégralité de ses maçonneries de grès et de briques, ses demi-lunes de terre et ses fossés. L’ensemble des fortifications a été inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 17 juillet 1978.
La prison ou « mitard »
À l’époque de la prison pour femmes (convertie ensuite en école de préservation pour jeunes filles), des cellules d’isolement pour les plus « tenaces » ont été créées dans l’ancienne poudrière. Les cours de promenade privatives, datées des années 50, sont encore visibles aux abords du mitard.
Cette prison fait partie des bâtiments qui accueilleront les harkis en 1962.
Un programme d’action financé par le conseil départemental de la Somme et soutenu par l’État va permettre de restaurer le bâtiment. Ce sera ensuite l’occasion de remettre en scène le mitard et ses cellules telles qu’elles étaient en 1950.
Le blockhaus
À partir de 1943, les allemands construisent un blockhaus permettant d’y établir un poste de commandement, d'analyse de tir et un dispositif météorologique pour le lancement de missiles V1. Il s’agit d’un important ouvrage souterrain construit intégralement en béton armé s’étendant sur plus de 2000m². Dès avril 1944 la citadelle de Doullens devient le site principal de la SS Baubrigade V composée de plus de 2500 déportés du camp de Buchenwald.
Les américains ont tenté de bombarder la gare de Doullens ainsi que le blockhaus en juin, en juillet et en août 1944 en vain... les bombes tombèrent dans le centre-ville, ravageant 1/4 de la cité et aux abords de la citadelle, provoquant l’éboulement du pont et d’une partie des remparts accolés.
Un parcours lumineux vous permet de cheminer à l'intérieur du blockhaus.
La maternité et son infirmerie
Ces bâtiments ont été construits pour l’école de préservation. Leurs toitures sont actuellement en cours de rénovation.
La rotonde
Cet ensemble de bâtiments a servi entre autres de bureau de l’administration de l’école de préservation.
Une chapelle se trouvait juste derrière la rotonde, et n’est plus visible aujourd’hui.
La porte centrale
Porte de liaison entre les « deux citadelles », elle fut construite au 17e siècle. Elle est dotée d’une chambre à orgues, sorte de herse à barreaux indépendants. Sa superbe charpente vaut le détour !
Sur les cartes postales de l’époque de l’école de préservation, elle est nommée en tant que « voûte d’accès à la 2e enceinte » ou « grande voûte ».
Le logis du gouverneur
Appelé également « maison du gouverneur », ce bâtiment apparaît comme « Maison du Directeur » sur les cartes postales d’époque de l’école de préservation.
Son architecture pierre/briques sur un des pignons est typique des constructions du 17e siècle.
L’urgence : sauver les murs de la maison qui, avec un éclairage adéquat permettra de redonner la splendeur passée à ce bâtiment.
Les bâtiments de garnison
À l’origine, ces deux bâtiments imposants sont des casernes construites par l’armée au 19e siècle.
Nommés quartiers A et B (ou « bloc 1 et 2 », « quartier d’amendement », « ancienne caserne », « réfectoire »). Ils sont visibles sur de nombreuses cartes postales de l'école de préservation
Ils font partie des bâtiments qui accueilleront les harkis en 1962.
La porte royale et le pont royal
Cette porte donnant sur la ville de Doullens fut bombardé en 1944 (voir ci-dessous « le blockhaus »).
Un programme de rénovation de la porte et du pont est actuellement en cours d'étude. Il permettra de connecter directement la forteresse à la ville.
La porte royale et le pont royal ne sont actuellement pas accessibles à la visite.